Cela n’aura échappé à personne, quand on se positionne sur un poste, il vaut mieux mettre en avant quelques « soft skills ». Cela démontre que l’on a une certaine ouverture, que l’on n’est plus focalisé sur la technique. Car il s’agit là de faire ressortir ces compétences particulières qui prennent une place toute aussi importante dès lors que l’humain est en jeu.
Pour autant, il n’est pas toujours si évident de savoir de quoi il retourne, on a bien quelques idées générales, mais précisément de quoi s’agit-il ? On parle souvent de compétences relationnelles, mais y en a-t-il d’autres ? Comment savoir si on dispose de telle ou telle autre de ces compétences ? Sont-elles innées ?
Autant de questions que l’on se pose quand on essaie de faire le point sur ses compétences.
Dans cet article, je vous apporte un éclairage sur le sujet pour que vous puissiez définir quelles sont les principales soft skills qui vous caractérisent.
De quoi parle-t-on ?
Ce sont les compétences dites « douces » que l’on oppose aux « hard skills », ces compétences « dures », des compétences académiques que l’on acquiert au travers de formations « techniques ».
Les soft skills relèvent plus du savoir-être tandis que les « hard skills » se rapportent au savoir-faire, elles ne s’y substituent pas, elles les complètent.
Quand on évoque les soft skills, on pense souvent à l’intelligence émotionnelle, à l’empathie, au leadership, à la capacité d’adaptation… Certes, toutes ces compétences en font parties, mais il y en a bien d’autres que l’on oublie souvent. Elles sont peut-être moins visibles car elles ont un côté plus personnel.
En fait, les soft skills regroupent à la fois des compétences relationnelles, des compétences comportementales et des compétences cognitives, c’est pourquoi le sujet est vaste et il est intéressant de faire le point pour cerner celles dont on dispose.
Des compétences relationnelles
Il y a les compétences relationnelles bien sûr, ce sont souvent celles qui nous viennent à l’esprit en premier. Cela concerne tout ce qui touche à la relation à l’autre, des compétences que l’on utilise assez naturellement. Toutefois, cela peut dépendre du contexte, ce qui peut amener à croire qu’on ne dispose pas de cette compétence alors que le fait de ne pas l’exploiter relève plus d’un frein, d’une fausse croyance qui pourra certainement être mise à jour.
On peut citer tout ce qui a trait à la communication, à l’interaction avec l’autre comme la capacité à ajuster ses propos aux interlocuteurs, la capacité d’écoute, l’esprit de coopération, mais aussi la capacité à se positionner dans la relation comme le leadership, la capacité à négocier, la capacité à résoudre les conflits, etc…
Toutes ces compétences reposent elles-mêmes sur sa capacité à évaluer son interlocuteur, sur son empathie qui est à la base de ce qu’on appelle l’intelligence émotionnelle.
⇒ Lire aussi « L’empathie dans les relations professionnelles »
Des compétences comportementales
Les compétences comportementales relèvent de la façon dont l’on se comporte, ces compétences que l’on exploite dans notre façon d’agir et de réagir. Ces compétences permettent d’adapter son comportement en fonction de la situation, des difficultés rencontrées.
C’est le sens de l’organisation avec la capacité à prioriser et la gestion du temps, le sens de l’adaptation et la gestion du stress, mais aussi l’autonomie et la capacité à prendre des initiatives, le sens des responsabilités et la capacité à prendre des décisions, etc…
Des différents types de soft skills, ce sont les compétences les plus « visibles », car elles se traduisent directement dans nos actions. Malheureusement, c’est souvent quand elles font défaut qu’on les relève, comme un manque d’organisation, un manque d’initiatives… Pour autant, ce sont les compétences les plus faciles à développer par l’apprentissage.
Des compétences cognitives
Les compétences cognitives sont plus propres à chacun, car elle relève de notre singularité. Il s’agit là de compétences liées à la façon dont notre cerveau fonctionne, à notre mode de pensée. Cela peut paraître plus difficile à déceler mais pas tant que cela, car en fait, on les utilise sans même s’en rendre compte. Ce sont certainement les moins visibles et pourtant on les exploite très naturellement.
C’est l’esprit d’analyse, la curiosité, l’esprit critique mais également l’esprit de synthèse avec la vision globale, la capacité à se concentrer, à mémoriser, à persévérer, etc.
Caractéristiques des Soft Skills
Des compétences « humaines »
Les soft skills sont directement liées à la dimension humaine.
Dans le cas des compétences comportementales ou relationnelles, cela s’appuie sur les émotions, les ressentis. Ce sont des compétences que nulle machine ne pourra remplacer, c’est vraiment notre « plus » à nous les humains.
Dans le cas des compétences cognitives, elles sont l’expression de notre mode de pensée, de la façon dont on « cogite ». Alors, oui, la machine bien rationnelle est souvent plus performante que notre cerveau humain. Pour autant, lorsque ces compétences cognitives se combinent aux compétences relationnelles et comportementales, l’humain reste autrement plus flexible qu’une machine !
Des compétences transverses
Ce qui rend les soft skills particulièrement intéressantes, c’est que ce sont des compétences transverses, c'est-à-dire transposables dans différents contextes, dans des situations diverses. Leur champ d’application n’est pas limité, et dès lors que la personne en dispose, elles sont disponibles à tout moment et la personne peut les utiliser quelles que soient les circonstances.
Des compétences non quantifiables
Toutefois, ce qui rend les soft skills si difficile à évaluer, c’est que ce sont des compétences non mesurables, il n’est pas possible de noter votre capacité d’adaptation par exemple. Au mieux, on vous fera passer des tests mais le résultat dépendra d’une interprétation donc sera subjectif, cela ne pourra être réellement objectif.
Des compétences innées et acquises
On dispose tous de capacités comportementales, relationnelles et cognitives, c’est d’ailleurs ce qui nous rend humains.
Pour autant, on ne présente pas tous le même degré de développement de ces compétences, il y a une part d’inné qui dépend de notre personnalité, et puis il y a l’éducation, l’environnement familial, les expériences vécues, etc… Tout cela influe sur la façon dont on a développé cette capacité. En fait, les compétences douces ont une part à la fois innée et acquise.
Comment les reconnaître ?
Identifier ses propres soft skills reste souvent la grande question ! Il est parfois plus facile de les déceler chez les autres que les mettre à jour pour soi-même. Pour autant, je vous propose quelques pistes.
Celles que l’on exploite naturellement
Avec les années, on a appris à se connaître au travers des évènements qui ont ponctué notre vie. Il y a des évènements personnels qui nous ont forgés, mais aussi toutes les expériences que l’on a acquises dans le domaine professionnel bien sûr, et également dans d’autres domaines comme l’associatif. Au travers de ces expériences, on a eu l’occasion de se révéler en laissant sortir certaines de ces compétences qui nous caractérisent, de les développer, d’en faire des atouts.
Ces compétences, on les connaît mais on ne sait pas toujours les mettre en avant… On a parfois du mal à mettre des mots dessus. C’est pour ça qu’il est intéressant de prendre le temps de les décrire pour se les approprier en trouvant sa formulation.
Celles que l’on ne voit pas tellement c’est évident
Il y a aussi toutes ces compétences que l’on ne voit plus tellement elles sont devenues des automatismes. Ce sont des compétences qui relèvent souvent de nos fondations, de la façon dont on s’est construit, de ces dons que l’on a en soi, que l’on a su transformer en talent sans même sans rendre compte, des compétences que l’on continue à développer avec l’expérience.
Ces évidences qu’on ne voit pas, comment les mettre à jour ? En fait, c’est dans le regard des autres que l’on va pouvoir les identifier, dans ses petites phrases qu’ils nous disent sans que l’on n’y prête attention. Il s’agira tout d’abord de les relever, pour pouvoir ensuite les replacer dans des situations précises qui illustrent leur mise en œuvre. Puis revenir sur ses ressentis permettra d’identifier les compétences mobilisées.
Celles que l’on a enfouies, que l’on n’exploite pas
Et puis, il y a ces compétences que l’on n’a tout bonnement jamais exploitées, des compétences qui sont enfouies en nous et qu’il est peut-être temps de mettre à jour. Il sera intéressant, bien sûr, de comprendre les raisons qui nous ont amenés à les laisser cachées, mais surtout de se donner le droit de les exploiter. Ce n’est pas parce que notre vie professionnelle et personnelle nous a conduits vers un type de poste qu’il faut s’y enfermer, il est peut-être temps aussi de laisser sortir tout un pan de sa personnalité qui est jusqu’à présent resté en sommeil.
Pour faire ressortir ces compétences enfouies, il s’agit d’aller chercher dans son intériorité car ce ne seront pas les autres qui pourront les identifier pour vous. Pour autant, cela n’est pas simple et un regard extérieur peut vous aiguiller pour changer de perspectives et aller vers ce qui participe de votre singularité.
Si je devais résumer, je dirais que…
Les soft skills font véritablement partie de votre plus-value, de ce que vous avez à apporter dans votre activité professionnelle, ce qui fera la différence. Elles sont certes plus difficiles à déceler que les compétences académiques, les hard skills, et les mettre à jour nécessite un peu de réflexion.
Prendre le temps d'identifier ses soft skills permet d’étoffer son CV, mais cela va au-delà, car l’enrichissement est d’abord pour soi !
Vous souhaitez être accompagné(e) ?
Comme vous l’avez compris, mon rôle sera de vous faire changer de perspectives pour vous permettre de mettre à jour vos propres ressources. Parce que chacun est différent, je propose plusieurs types d’accompagnement au travers du Coaching individuel, de la Formation à distance et des Ateliers personnalisés.
Vous pouvez bien sûr me contacter par mail pour que nous fixions un rendez-vous pour échanger sur votre situation.
Elisabeth Passilly,
Coaching professionnel et formation