Cette phrase figure dans le discours « Franchir un pont » prononcé pour le 50ème anniversaire du Conseil de l’Europe. Ce discours est repris à la fin du livre « La traversée des frontières ».
Dans son livre, Jean-Pierre Vernant, philosophe et spécialiste de la mythologie grecque, évoque à la fois son action dans la résistance, la mythologie grecque et également son engagement de philosophe. Les frontières sont celles qui se situent entre passé, présent et futur. Pour illustrer son propos, il revient notamment sur l’affaire Aubrac où il décrit les difficultés qu’ont rencontrées résistants et historiens en confrontant mémoire individuelle et mémoire collective ; la vision du passé du résistant et la vision objective de « l’historien du temps présent ».
Dans le discours « Franchir un pont », il évoque d’autres frontières, celles que constituent la polarité entre le dedans et le dehors, entre le familier rassurant et l’inconnu inquiétant, entre soi et les autres. Il dit également : « Demeurer clos dans son identité, c’est se perdre et cesser d’être.»
Cette phrase reflète très bien pour moi la philosophie du coaching.
En effet, au travers d’un accompagnement de coaching, la personne va travailler la connaissance de soi afin d’adapter sa posture à la situation et accéder à des relations plus fluides. C’est cette connaissance de soi qui va lui permettre de s’ouvrir aux autres. C’est au travers de la relation avec le coach, et dans l’expérimentation en situation que la personne va construire sa solution. C’est dans cette confrontation avec les autres que la personne va apprendre à se connaître et à se construire.