Le processus de coaching a pour objet de permettre à la personne coachée de trouver la solution qui lui convient à sa problématique professionnelle ; il s’agit pour le coach de lui faire changer de regard sur sa situation afin de lui permettre d’exploiter les ressources dont elle dispose pour réaliser son objectif.
Je me suis beaucoup interrogée sur la posture du coach qui doit être centré sur l’autre, détaché de sa propre histoire, sans jugement par rapport à la situation de la personne coachée. Cependant le premier rôle du coach est de créer une relation de confiance avec la personne ; c’est au travers de cette relation de confiance que la collaboration va pouvoir s’instaurer pour permettre au coaché d’atteindre son objectif. Comment mettre en place un climat de confiance si l’on ne donne pas un peu de soi-même ?
La confiance, ça marche dans les deux sens, ça se donne et ça se gagne.
Mettre la personne en confiance passe par l’attention que l’on lui porte bien sûr : le regard, la validation de ses propos, l’intérêt que l’on marque, etc… mais cela passe aussi par ce qu’on livre de soi. Evidemment, le coach ne va pas raconter sa vie mais veiller à garder la dimension humaine qui le constitue, à rester lui-même. En effet, qui a envie de parler à une machine ?
Et puis, un des atouts du coach passe par son expérience en tant que coach mais également au travers de toutes les expériences acquises dans les divers situations et contextes rencontrés. Beaucoup de coachs se sont d’ailleurs formés au métier en 2ème partie de carrière. C’est cette richesse et cette diversité qu’il va exploiter pour permettre à la personne de voir sa propre situation sous un angle différent. Selon le déroulé de la séance, le coach va pouvoir utiliser sa position neutre par rapport à la situation de la personne coachée pour établir une relation de parité, confronter les points de vue et ainsi ouvrir de nouvelles perspectives. A d’autres moments, il privilégiera sa position d’observateur au travers de feedbacks suggérant des pistes d’amélioration. A d’autres moments enfin, il devra gérer les émotions de la personne coachée tout en veillant à ne pas se laisser déborder par les émotions qui le ramènent à sa propre histoire. Il s’agit alors de partager avec la personne pour que cette émotion qui s’exprime puisse être accueillie et comprise, et l’aider ainsi à la dépasser.
Alors oui, le métier de coach est très subtil pour trouver l’équilibre entre la position de recul d’une part, et la nécessaire implication pour collaborer efficacement avec la personne d’autre part. Entre l’écoute attentive du psychothérapeute qui va chercher à comprendre le pourquoi, et les conseils du consultant qui va apporter des solutions dans son domaine d’expertise, le coach lui va s’intéresser au « comment » en ouvrant les perspectives afin que la personne trouve sa propre solution. Le coach ne peut se contenter de suivre un processus bien rodé étayé de belles phrases toutes faites qui risquent d’être inadaptées à la personne et son contexte. Pour trouver cet équilibre, la démarche du coach est nécessairement basée sur une approche « sur-mesure » où la qualité d’écoute et de questionnement sont deux éléments essentiels. Cela passe aussi certainement par ce qui le définit, ce talent qui lui permet de créer la relation de confiance.
Pour autant, c’est bien la richesse des échanges qui font grandir coaché et coach. C’est cet enrichissement mutuel qui rend ce métier si passionnant.
Le coaching professionnel, une véritable relation gagnant /gagnant qui en fait toute la force.
Elisabeth Passilly,
Coach certifiée dans le domaine professionnel, adhérente à l’EMCC France.