Vous ne vous sentez pas pleinement satisfait de votre activité professionnelle.
Pourtant, à bien y réfléchir, les avantages de votre situation sont nombreux ; la sécurité financière est assurée, les contraintes semblent bien minimes par rapport à celles que d’autres subissent, l’activité elle-même qui sans être particulièrement motivante, reste acceptable…
Bref, plein de (fausses) bonnes raisons, qui nous poussent à rester dans ce consensus :
Changer, n’est ce pas prendre des risques inutiles ? Ne pas savoir se contenter de ce qu’on a ? Vouloir toujours plus ? Et puis surtout, soyons honnête, changer de job, c’est l’inconnu !
La résistance au changement, quelque chose de naturel
On sait ce que l’on perd mais on ne sait pas ce que l’on gagne !
En analyse systémique cela se traduit par la tendance naturelle de tout système à maintenir son état d’équilibre. Autrement dit, la résistance au changement représente l’adaptation de chacun pour préserver un certain état d’équilibre.
Voilà qui est rassurant, les freins que l’on a sont sommes toutes très légitimes !
Pourtant, la meilleure position vis-à-vis du changement est d’en faire partie
En effet, alors que le changement nous entoure, il suffit d’ouvrir les yeux pour voir que tout évolue parfois même très vite, la meilleure manière de ne pas subir une évolution imposée par son environnement reste de mettre en place son propre changement.
Quand le contexte semble décider pour nous
Parfois, le changement semble inévitable, c’est le contexte qui est le déclencheur de notre changement.
Une opportunité professionnelle
Dans certains cas, il s’agit d’une opportunité professionnelle totalement imprévue mais qu’il va falloir saisir. Là, pas de temps à perdre si l’on ne veut pas que l’opportunité nous échappe. On se met immédiatement en action pour répondre aux exigences de ce nouveau job.
La survenue d’un évènement d’ordre privé
Dans d’autres cas, un évènement d’ordre privé va entraîner un changement de cadre professionnel. Cela peut être très positivement une rencontre, une opportunité professionnelle pour votre conjoint(e), ou plus douloureusement une séparation, ou même encore un deuil … Là encore, l’événement guide notre changement.
Une difficulté de santé
Une difficulté de santé peut également avoir de gros impacts sur notre quotidien avec des conséquences sur notre activité professionnelle. La santé devient alors la préoccupation première et là encore, le changement s’impose pour adapter le rythme à notre état de santé.
Un contexte professionnel qui se dégrade
Quand les tensions sont de plus en plus fortes dans l’environnement professionnel, il est préférable parfois de saisir la possibilité de changer de poste ou d’équipe plutôt que se retrouver en prise aux conflits latents. Dans les situations de fusion ou restructuration, le changement, même accompagné, s’impose inévitablement.
Sans adhésion, pas de changement
Autant d’évènements déstabilisants qui vont nous obliger à trouver un nouvel état d’équilibre. Pourtant dans toutes les situations où on a l’impression d’y être contraint, le changement ne sera bénéfique que si nous y adhérons.
Nombreuses sont les entreprises qui en ont fait la malheureuse expérience. Elles ont tenté de mettre en place des changements en négligeant l’importance de faire adhérer leurs collaborateurs. Sans accompagnement au changement, la résistance au changement est exacerbée, le changement attendu est alors souvent voué à l’échec.
A observer les personnes qui après un événement difficile de leur vie se relèvent malgré les difficultés, leur changement ne vient pas tout seul, c’est bien par les choix qu’elles prennent que les choses se mettent progressivement en place. Dans un premier temps, c’est l’anéantissement qui prime devant l’injustice et l’imprévisibilité de l’évènement. C’est ensuite une fois la reconstruction amorcée que vient parfois le constat « il faut faire avec », « laissons venir les choses »… Pourtant, leur attitude a changé, et c’est bien ce début de changement qui permet à la personne de se relever.
Créer le contexte de son propre changement
Parfois aussi, rien ne se passe, le rythme se poursuit…
J’entends dire aussi régulièrement : « on ne peut pas tout prévoir, », « il faut se laisser porter », « les choses viendront en temps et en heure »… Tout cela relève d’une certaine sagesse certes, et ce type discours est largement mis en avant avec le lâcher prise très en vogue, mais souvent mal interprété !
Avec ce type de raisonnement, ne risque-t-on pas d’attendre indéfiniment qu’une étincelle vienne déclencher notre changement ? Il ne faudrait pas en oublier que chacun est acteur responsable de sa propre vie, que la direction que prend notre vie est liée à nos valeurs et qu’il nous appartient de mettre nos actions en cohérence avec nos valeurs.
Le changement, avant tout un changement d’état d’esprit
Le changement est au moins autant dans la tête que dans le concret. Le changement d’état d’esprit est un changement de vision, il s’agit de se donner des perspectives différentes. Dans tout changement, nous gardons notre marge de manœuvre afin d’en tirer le meilleur.
Le changement ne se décrète pas, il prend du temps. Pas besoin d’attendre un évènement traumatique pour choisir de rencontrer les personnes susceptibles de nous ouvrir de nouvelles perspectives, de s’organiser différemment, de faire le point sur ses réelles sources de motivations, de décider de se faire accompagner…
Définir le changement attendu
Tout d’abord, ce qui peut paraître une évidence, c’est de définir quel est le changement attendu. Difficile de mettre en place un changement si l’on ne sait pas ce que l’on attend. Là encore, cela peut paraître simpliste mais pas toujours facile à définir, il peut être utile de commencer par dire ce que l’on ne souhaite plus pour par contraste trouver ce que l’on veut vraiment.
Le changement pas à pas
Ensuite, plutôt que de tout vouloir changer d’un coup, il paraît préférable de mettre en place son changement progressivement, d’avancer vers sa solution pas à pas. Le premier pas permet tout d’abord de se mettre en action, ensuite se définir des objectifs réduits qui vont dans le sens du changement attendu, permet d’avancer progressivement tout en se donnant la possibilité de se réajuster.
Et pour conclure
Tout changement nécessite de faire évoluer une croyance, souvent celle que l’on y arrivera pas ! Ensuite, définir ce qu’on attend précisément de ce changement permet alors de se fixer des objectifs concrets qui vont permettre de passer à l’action.
Pas de solution miracle pour mettre en place son changement, le moteur c’est l’action !
« Avant d’agir, commencer par identifier ce qui ne dépend pas de soi et ne pas essayer de le changer. Il faut la volonté de changer ce que nous pouvons changer. Il faut la force de ne pas changer ce que nous ne pouvons pas changer. »
Axiome de la pensée de Marc Aurèle
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Elisabeth Passilly,
Coach certifiée dans le domaine professionnel, adhérente à l’EMCC France.